Bonjour à toutes et à tous !
Alors que les journées chaudes et ensoleillées ne sont plus qu’un lointain souvenir, que nous commençons à nous préparer pour passer l’hiver en nous remémorant les bons moments ; les souvenirs en montagne, à la plage, avec nos amis ou en famille, nos bons repas au restaurant ou préparés en famille avec les bons légumes et fruits en provenance de notre chère AMAP ; nous sommes passés à côté d’un drame qui s’est déroulé à l’échelle macroscopique et qui risque de reprendre au printemps !
Comment cela, rien dans les journaux, à la Tv, à la radio, même chose sur Facebook et Tweeter, c’est une farce ?
Oubliez l’Afghanistan avec ses images d’attaques chirurgicales par drones interposés, la guerre électronique par imagerie thermique au Mali en début d’année, la boucherie de la guerre 14-18, le conflit dont je vais laisser le soin à Mickaël et Jean-Luc de vous parler, a lieu chez nous, en France, à la Membrolles, et il oppose nos vaillants producteurs à une insignifiante petite mouche grosse comme à peine un « i » de ce présent texte !
Mais laissons Mickaël et Jean-Luc nous expliquer ce qui les préoccupe !
Après de belles récoltes de fruits cet été, nous avons vu arriver fin août, sur la ferme, un petit parasite (3-4mm certes) mais qui nous à fait de gros dégâts : Drosophila Suzukii (elle nous viens d’Asie) est une petite mouche (proche de la mouche du vinaigre) qui a la très fâcheuse habitude de venir pondre ses œufs dans les fruits rouges.
Les larves se développent ensuite en se nourrissant de la pulpe du fruit dans lequel elles se trouvent ; les rendant pour le coup invendables.
Fraises, framboises, mûres, myrtilles, cerises, beaucoup de nos productions sont sensibles à cette drosophile.
Afin de nous prémunir autant que possible de ce ravageur le printemps et l’été prochain (premiers vols de la drosophile dès le mois de Mars), nous allons mettre en place un système de piégeage, massif, sur toute la ferme.
Il s’agit de simples bouteilles d’eau en plastique (avec son bouchon), contenant un mélange attractif d’eau et de vinaigre de cidre.
Un autre moyen de lutte sera la pulvérisation sur les cultures d’un répulsif à base d’ail et de thym qui semble fonctionner.
Comme vous le savez, en AMAP, les consomm’acteurs peuvent être sollicités par les producteurs pour participer d’une manière ou d’une autre à la vie de la ferme.
Nous souhaitions vous demandez de nous mettre de côté vos bouteilles en plastique vides pour nous aider à lutter contre cette drosophile.
Nous en avons besoin de 700.
L’enjeu est de taille ; aux vues des dégâts causés au mois de Septembre, nous craignions maintenant qu’elle arrive dès le début de la saison et nous fasse perdre la totalité de notre production de fruits rouges.
Cet appel à l’aide et à la solidarité se passe de commentaires, sachez seulement, que cette menace est bien moins médiatisée que le frelon asiatique par exemple, mais qu’elle touche de nombreux départements et va même au delà de nos frontières puisqu’elle n’est pas originaire de nos régions !
Décrite pour la première fois en 1931 par Matsumara, son territoire initial couvrait le Japon, la Corée, la Thaïlande, l’Inde, la Chine et la Russie.
Aujourd’hui, effet pervers de la mondialisation, elle se répand par le biais des transports de fruits infectés à la vitesse de 1400 km/an selon les experts, et couvre pratiquement tous les continents.
Elle a fait son apparition en France en 2010, date officielle de la première détection, après l’Espagne, à Tarragone, en 2008 !.
Depuis 2011, les dégâts se mesurent au travers d’une bonne partie de l’Europe…
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en apprendre un peu plus sur ce « mini Attila », nous vous invitons à télécharger ces trois documentations extrêmement bien réalisées !
– Dossier Drosophile Suzukii bulletin refbio PACA maraîchage numéro Avril-Mai 2013
– Fiche « Reconnaitre la Drosophile Suzukii et protection des culture » de mars 2012
– Fiche technique sur la Drosophile Suzukii (de nos amis que Québec)
Nous terminerons par cette citation de Sun Tzu tirée de « l’Art de la Guerre » qui me semble fort à propos :
« Si vous connaissez vos ennemis et que vous vous connaissez vous-même, mille batailles ne pourront venir à bout de vous.
Si vous ne connaissez pas vos ennemis mais que vous vous connaissez vous-même, vous en perdrez une sur deux.
Si vous ne connaissez ni votre ennemi ni vous-même, chacune sera un grand danger. »
Le webmaster.
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