Bonjour à toutes et à tous,
Non, décidément, dans les dernières semaines de l’année 2019, rien ne laissait présager que cette année 2020 serait aussi éprouvante !
Alors si, pour les plus perspicaces, pour ceux qui sont à l’affût de la moindre nouvelle insolite, des signes précurseurs laissaient déjà poindre un événement à bas niveau de bruit dans une des nombreuses provinces de Chine, une infection, comme il y en a déjà eu quelques unes en Asie, mais on était bien venu à bout de la terrible grippe aviaire H1N1 et de tous ses dérivés !
Bien malin celui qui aurait pu penser que cette énième « petite grippe » aurait pris de telles proportions !
Bien malin celui qui aurait pu penser que ce virus allait se propager comme une traînée de poudre, bien malin celui qui aurait pu imaginer que cette maladie allait mettre à genou les puissances occidentales, une à une, y compris l’orgueilleuse puissance numéro 1 !
Non, décidément, cette pandémie était impossible à anticiper dans son ampleur et ses ramifications surtout !
La grippe espagnole, les épidémies de pestes, de choléra, le typhus du Moyen-age, nous les croyions loin derrière nous, dans un monde aseptisé vivant à 100 à l’heure, où les découvertes, les innovations technologiques se succèdent à un train d’enfer, où les publicistes nous vantent et vendent un monde merveilleux, cela paraissait inconcevable !
Et pourtant !
Nous payons le prix d’un monde où certes les frontières ont été abolies pour le meilleur et pour le pire, mais en ce faisant nous avons aussi accéléré la propagation de tout phénomène viral !
Les conséquences humaines ont été et sont encore effroyables, se chiffrant par des millions de morts, une économie complètement bouleversée et un marché du travail mis à mal au moment où l’on commençait à entrevoir en France un timide redressement après des décennies de cures d’austérité…
Mais à bien y regarder, ce n’est pas l’apocalypse que tous les apôtres de l’eschatologie veulent nous vendre !
Le genre humain à ceci d’exceptionnel, qu’il peut apprendre de ses erreurs et se relever quand il le veut bien !
Face à l’adversité, certains ont su retrousser leurs manches, prendre leur courage à deux mains, innover, trouver de nouvelles solutions, tandis que les multinationales continuaient de prospérer dans une totale indifférence…
Comme une petite lueur vacillante dans une pénombre omniprésente et lourde de cris de colère, de douleur, l’espoir a commencé à poindre ici et là, par de timides initiatives individuelles, petit à petit, des voies se sont élevées pour dire que non, ce n’était pas une fatalité !
Dans leur isolement physique mais non virtuel, les gens ont commencé à tisser de nouveaux liens, ont trouver de nouvelles façons de partager, de communiquer, sortant de la torpeur du consumérisme à tout crin et du communautarisme stérile.
Les murs invisibles dressés par des décennies de repli familial et d’égocentrisme n’ont finalement pas empêché de faire renaître une étincelle de communication et d’humanité entre personnes qui ne se voyaient plus tout en se croisant chaque jour…
A l’heure du tout numérique, pour le meilleur et pour le pire, le genre humain a pris conscience de la proximité et de sa richesse !
Alors oui, les vieux réflexes acquis depuis une bonne décennie, biberonnés aux GAFA avec les commandes et les livraisons quasi instantanées ne disparaîtront pas du jour au lendemain, mais on peut raisonnablement penser que les initiatives timides prises dans toute la France feront peut-être émerger de nouveaux modèles économiques pérennes qui permettront de tisser de nouveaux liens avec une économie non pas mondialisée mais de proximité pour une bonne part !
Le bio peut en soit servir de paradigme par son long chemin de Damas pour parvenir à ce qu’il est devenu aujourd’hui !
Mais il faut bien noter que ce modèle s’est développé sur un terreau fertile qui a demandé de nombreux efforts et sacrifices pour que la graine puisse aboutir à ce jeune arbre vigoureux qui ne demande qu’à se frayer un chemin vers la canopée d’une forêt remplie d’espèces opportunistes et exclusives !
Ce retour à une vie saine, comptable de ses ressources, n’aurait pas pu voir le jour sans l’énergie considérable que les pionniers ont dû mettre en oeuvre.
Aujourd’hui, l’espoir naît plus des initiatives locales que d’un état centralisé et apparemment omnipotent, mais aux poches vides et aux pieds d’argiles…
Aujourd’hui, l’initiative est à la portée de tous, mais encore faut il qu’une communauté naisse pour accompagner et les faire prospérer afin de redynamiser des territoires entiers tombés dans l’oubli.
Notre pays dispose de toutes les ressources naturelles nécessaires, d’une main d’œuvre à profusion, d’un savoir faire séculier, d’une riche culture et d’une connaissance qui ne demande qu’à s’épanouir !
Notre jeunesse va devoir affronter un avenir climatique qui est déjà gravé dans le marbre pour les 20 prochaines années, quoi que nous fassions, aussi toute dynamique positive sera bonne à prendre pour en atténuer les conséquences.
L’inertie des dirigeants et les puissants lobbies seront la « variable d’ajustement » dans l’ampleur des dégâts, mais ce n’est pas une fatalité !
L’année à venir devrait permettre de juger si les vaccins sont à la hauteur des espérances, et lorsque cette pandémie ne sera plus qu’un mauvais souvenir, il faudra en tirer les leçons, à tous les niveaux.
Ne nous leurrons pas, ce n’est ni la première ni la dernière hélas, mais elle aura permis de mettre en exergue notre extrême fragilité malgré nos rodomontades dans cet anthropocène qui mérite que nous n’y laissions pas le souvenir de dinosaures qui eux, n’étaient pas tout à fait maitres de leur destin !
Espérons que les prises de conscience conjuguées aux initiatives de développement local sauront faire pousser les graines dans ce terreau vigoureux qui a su faire émerger le bio…
Sur ce, passez de bonnes vacances de fin d’année, protégez vous, prenez soin de vos proches, et au plaisir de tous se revoir en bonne santé pour les paniers 2021 de l’AMAP !
Le webmaster.